Le Maghreb et la nouvelle Route de la Soie

Le développement de la nouvelle route de la Soie (Belt and Road Initiative ou One Belt One Road en anglais)  se poursuit.

De nombreux pays sont intéressés par ce titanesque projet et les rencontres entre représentants et dirigeants se multiplient.

Les pays méditerranéens notamment poursuivent leurs discussions, particulièrement les pays du Maghreb. En 2017 déjà, la Tunisie avait évoqué son souhait et son intérêt pour le projet lors de la 5ème édition du forum Tunisie-Chine, un partenariat d’avenir.

C’est également le cas du Maroc, officiellement présent dans la liste des pays membres de l’initiative, avec d’autres pays africains tel que l’Egypte ou encore l’Afrique du Sud.

Fin mars, l’ambassadeur de Chine à Alger, Yuang Guangyu, annonçait un futur accord entre les deux nations afin d’officialiser la participation de l’Algérie au projet.

C’est ainsi l’ensemble du Maghreb qui est désormais concerné par cette route. Cela représente de belles possibilités et le rayonnement de cette ouverture pourrait aller bien au-delà de l’Afrique du Nord.

Tout d’abord pour le Maghreb, cette connexion directe avec l’Asie est une très belle opportunité pour diversifier les économies de chaque pays, souvent hyper concentrées sur  le tourisme et le marché de l’énergie. Au-delà de l’amélioration des différentes infrastructures, cela permettra à ces pays de développer des leurs relations avec de nouveaux partenaires surtout intéressés par  l’export et la fabrication locale de produits de consommation courante.

Mais cette ouverture au Maghreb pourrait également avoir des répercussions très positives sur l’ensemble de la Méditerranée notamment pour les pays européens. Les pays du Maghreb représentent en quelque sorte un hub, une première portée d’entrée vers les autres pays du continent au sud du Sahara.

Le développement de ces trois pays pourrait donc amener de nouvelles opportunités et un développement des flux commerciaux  entre les pays européens de la Méditerranée et l’Afrique Subsaharienne.

Les enjeux l’Obor vont donc bien au-delà du simple développement des transports entre l’Europe et l’Asie, et son impact devrait largement dépasser les frontières  des pays faisant officiellement partie du projet.

 

Xavier Giocanti

L’initiative « Belt and Road » – Par Xavier Giocanti

Je vous en parlais cet été, la Belt and Road Initiative initiée par la Chine, est un projet colossal qui aura un impact à long terme sur l’économie mondiale. En cette rentrée 2017, l’initiative « Belt and Road » avance et trace petit à petit sa route à l’échelle planétaire. Je vous propose de revenir sur les objectifs de la Chine avec cet ambitieux projet.

Il est ici question de développer la ceinture des échanges économiques qui relient l’Europe et la Chine via l’Eurasie. Cela concerne d’abord les voisins immédiats de l’ancien Empire du milieu, puis les pays traversés comme le Kazakhstan le Pakistan ou Djibouti.

Le projet n’est pas d’établir une route pour tous mais permettre à chaque pays de cette initiative de profiter d’une multitude de routes les reliant les uns aux autres. Plusieurs corridors sont ainsi pensés et mis en place pour renforcés les relations entre pays.

Car au-delà de faire de la Chine un des pays majoritaires en termes de commerce terrestre, c’est aussi une formidable opportunité pour l’Europe et les pays de l’Eurasie. Cela ouvrira de nombreux marchés.

Le chantier est important car il s’agit de construire non seulement des autoroutes mais également des réseaux ferroviaires, des pipelines, des réseaux électriques de meilleures qualités grâce à la construction de centrales électriques.

Le deuxième volet, la route maritime (Road) dont je parlais dans mon article précédent, vise à approfondir et intensifier les échanges commerciaux entre les différents ports. Cela concerne principalement l’Asie du Sud Est, l’Océan Indien, la péninsule arabique, l’est de l’Afrique et la Méditerranée notamment.

Ce second volet n’est cette fois-ci pas consacré à la création mais plutôt à l’amélioration et la modernisation de ports afin que le commerce y soit plus fluide.

Mais ce flux massif d’investissements – on annonce près de 1000 milliards de dollars en 10 ans portés par la Chine et les bailleurs de fonds internationaux – profitera aussi aux entreprises européennes car il s’agit de construire ou améliorer des infrastructures portuaires comme celles du Pirée en Grèce, des réseaux ferroviaires et électriques, et des pipelines.

Comme l’a dit Jean Pascal Tricoire, le PDG de Schneider Electric, la BRI est un des plans les plus importants de ce début de siècle.

Au-delà de l’aspect économique, certes important, ce projet est aussi l’occasion d’approfondir nos relations, peut-être d’en créer de nouvelles, de permettre à certains pays encore isolés de profiter de ces routes pour entamer un dialogue nouveau avec le reste du Monde. La conférence annuelle que vient d’organiser la chambre de commerce Franco chinoise pour la première fois à Marseille démontre bien que les projecteurs se déplacent sur de nouvelles cibles, qui ont un rôle évident à jouer dans la BRI. A nous d’agir vite et ensemble pour devenir L’étape incontournable du sud de l’Europe comme nous l’avons fait pour les JO de 2024.

Le projet est donc titanesque mais établira à termes des relations plus fortes entre les pays.

Xavier Giocanti

La nouvelle route de la soie : une opportunité unique pour Marseille – Par Xavier Giocanti

Initiée en automne 2013 par le Président Xi Jinping fraîchement élu, cette nouvelle vision planétaire des échanges internationaux concerne près de 100 pays représentant les 2/3 de la population mondiale, soit près de 4 milliards d’individus.

Destinée à développer les relations commerciales et financières entre la Chine et le reste du monde, « la Belt and Road Initiative (B&R) » met à la disposition des états qui souhaitent y participer des moyens importants – déjà 40 milliards de dollars pour le Silk and Road Fund – pour permettre de financer des travaux d’infrastructures très importants dans les domaines des transports.

Ces investissements ont un seul et même objectif : faciliter les échanges de marchandises entre les fabricants chinois et leurs clients asiatiques, européens et américains.

Des corridors prioritaires ont été privilégiés entre les pays d’Asie, et vers l’Europe continentale.  Lyon a ainsi accueilli l’année dernière un premier train de marchandises parti de Wuhan 18 jours plus tôt, après un périple de 11500kms (il faut 5 semaines à un porte container pour faire le trajet Chine-port européen).

Sur le plan maritime, la seule route véritablement identifiée pour l’instant est celle bien connue des armateurs internationaux qui relie les grands ports chinois (Shanghai, Fuzhou, Canton) à l’Afrique de l’Est (Nairobi, Djibouti), et s’achève à Athènes (Le Pirée) et Venise.

Pourquoi la Cité des Doges est-elle la seule destination Européenne de la B&R ? Sans doute par référence historique à la patrie de Marco Polo, l’initiateur de la vraie route de la soie au 13ème siècle.

Mais on ne peut imaginer que cet immense pipeline économique termine sa course en Adriatique, alors qu’un grand port comme celui de Marseille Fos est bien mieux équipé et connecté au flux économique intra européens.

C’est le message que je me suis efforcé de faire passer en Chine au mois de mai dernier à l’occasion d’une conférence organisée par le gouvernement pour promouvoir la B&R auprès d’une soixantaine de chefs d’états.

À nos décideurs de prendre le relais côté français pour que cette idée fasse son chemin à l’échelon diplomatique.

Nous avons tous les atouts logistiques, économiques, et historiques pour réussir : Il y a presque cent ans, deux jeunes chinois débarquaient à Marseille en provenance de Shanghai pour étudier et découvrir l’Europe : ils s’appelaient Zhou EnLaï, connu pour sa volonté de cohésion pacifique avec l’Occident, et Deng Xiaoping, considéré comme étant à l’origine du développement économique de la Chine.

Et s’il y a bien une constante qui importe dans la relation avec la Chine, c’est la durée.

Xavier Giocanti

Marseille et l’opportunité de l’ouverture à l’international – Par Xavier Giocanti

Comme je l’avais dit au démarrage de ce blog, Marseille est une ville où les opportunités professionnelles sont variées. Qu’il s’agisse d’une jeune startup dans les nouvelles technologies ou d’une entreprise du secteur traditionnel, les possibilités qu’offrent une ville très ancienne mais très innovante par certains côtés sont réelles.

Mais au-delà des opportunités intrinsèques de la ville, la cité phocéenne est une place privilégiée quand on souhaite s’ouvrir à l’international.

L’une des premières raisons est bien évidemment le port de Marseille. Premier port de France et L’un des plus importants à l’échelle européenne, celui-ci accueille chaque année de nombreux navires de commerce et de croisière.

Plusieurs entreprises (des plus modestes aux plus renommées) ont réussi à se faire une place dans le marché de l’import / export, du négoce, de l’avitaillement, et de la construction navale. La situation géographique de Marseille est l’une de ses forces, car elle bénéficie d’une réelle proximité avec les différents pays du bassin Méditerranéen.

Mais Marseille est également une ville réputée au-delà de la Méditerranée. Le tourisme, qu’il provienne des Etats-Unis ou d’Asie, est en forte croissance. Les grandes opérations d’urbanisme et les manifestations internationales (projet Euroméditerranée, Capitale de la Culture, l’Euro de foot …) ont bien évidemment contribué  à cette évolution.

A moyen et long terme, ces événements ont toujours des répercussions positives pour la ville. De nouveaux investisseurs arrivent, comme par exemple pour reprendre le club de l’OM, ou pour réaliser des tournages (Netflix). Cela créé également des occasions de partenariats avec des pays étrangers et permet l’ouverture de la ville vers de nouveaux marchés.

C’est enfin et notamment le cas du marché asiatique et en particulier du marché chinois. Cette année 2017 verra la réalisation d’un projet économique majeur, le MIF68, qui a notamment pour objectif de renforcer les  relations entre l’Europe du sud et la Chine, dans le cadre de la fameuse Route de la Soie chère au  Président Xi Jinping.

Sa finalité est de faire de Marseille une véritable vitrine européenne des entreprises du marché chinois. Installée dans la ZAC de St André, cette structure proposera plus de 200 showrooms sur 34 000m² de surface faisant ainsi du MIF68 le plus grand parc de magasins réalisés en containers jamais créé.

De par sa situation géographique et son histoire, Marseille est ainsi devenue une ville attractive tant pour les investisseurs que pour le tourisme, et elle s’inscrit tout naturellement dans une longue histoire d’échanges internationaux et de partage.

Xavier Giocanti

Les centres d’affaires, véritables partenaires des entreprises – Par Xavier Giocanti

A travers Résiliance, j’ai pu assister à la naissance puis à l’évolution du phénomène des centres d’affaires à Marseille, dont nous avons été l’un des précurseurs avec les Bureaux du Littoral.

 Aujourd’hui, nous gérons trois sites qui ont chacun leur spécificité et qui  regroupent un grand nombre d’entreprises sur un total de 8 600m² de bureaux et de locaux d’activités.

Au-delà de la qualité des bureaux et de l’environnement de travail, les centres d’affaires représentent un véritable espace vivant et dynamique. Les départs et arrivées sont l’occasion de retrouver les dirigeants et leurs collaborateurs le temps d’un apéritif, et des réunions régulières sont organisées pour permettre à tous les professionnels du centre discuter et d’échanger.

Mais un centre d’affaires, c’est plus que cela. C’est d’abord un véritable accélérateur professionnel pour les chefs d’entreprises qui y sont installés. Quel que soit le centre d’affaires, celui-ci regroupe des entreprises de plusieurs secteurs qui pour autant peuvent être amenées à travailler ensemble. Il est donc tout à fait possible qu’un voisin de bureau devienne un jour un client.

Et cela fonctionne dans les deux sens : en tant qu’entreprise, vous aurez besoin d’une assurance, d’une gestion de la comptabilité (si elle ne peut être faite en interne), peut-être même d’un(e) avocat(e). Pourquoi ne pas dès lors se rapprocher de votre voisin, avec qui vous pourrez prendre un café et discuter de vos projets ?

Un centre d’affaires, c’est aussi l’accès à plusieurs prestations : salle de réunion sur demande, parking privé, des offres de bureau sur mesure, un accueil assuré par le centre, la réception du courrier et, last but not least, le ménage, prestation automatique mais qui est souvent négligée dans les jeunes pousses !

Certains centres sont installés en zone franche, comme c’est le cas de la Cité de la Cosmétique, et ils permettent de bénéficier d’exonérations fiscales et sociales, aides ô combien importantes pour une entreprise qui se lance. La force principale de ces centres d’affaires est, à mon sens, de permettre aux entreprises de se dédier entièrement à leur activité.

On pourrait facilement définir un centre d’affaires comme un microcosme à part entière. Chacun a son espace professionnel mais tout est interconnecté. Que ce soit autour d’un café pendant une pause commune ou autour d’un bureau pour discuter d’un contrat, un lien se crée avec toutes les entreprises. Y être présent chaque jour me permet de voir ce dynamisme, me permet de voir les plus jeunes évoluer et grandir.

Véritable organisme vivant, il a évolué au fil du temps pour s’adapter aux exigences de la nouvelle économie : on parle maintenant d’espaces de co-working, dans lesquels se lancent les grands opérateurs immobiliers nationaux.

C’est une très bonne chose, mais n’oublions pas le facteur humain qui reste déterminant pour assurer la cohésion et le bon fonctionnement de l’ensemble.

Au-delà d’être un simple espace physique où les entreprises vont et viennent, le succès d’un centre dépend de son animateur ou animatrice qui est l’interlocuteur privilégié, et bien souvent le confident, des chefs d’entreprises au quotidien.

Cette fonction-là fait toute la différence dans les moments de doute, et ils sont nombreux dans la vie d’un créateur !

Xavier Giocanti

 

 

Le facteur chance existe-t-il pour les entrepreneurs ? – Par Xavier Giocanti

L’entreprenariat est un terme englobant de nombreuses notions. Toutefois, il est possible d’en ressortir trois idées dominantes permettant de définir le processus d’entreprenariat : Idée – Projet – Mise en œuvre.

Evidemment plusieurs facteurs influent sur l’ensemble des étapes, mais il en existe un présent tout au long de la vie d’un projet : le facteur chance.

Il n’est pas question ici de la chance au sens le plus courant, mais d’une chance opportuniste, une chance provoquée. Il n’est pas rare d’entendre que la chance pour un entrepreneur n’est pas due au hasard. Et en effet, les grands succès de l’entreprenariat que l’on connait aujourd’hui sont le résultat de nombreuses années de travail, de persévérance, parfois même d’échecs.

La chance n’est pas innée !

Il est entendu qu’un entrepreneur se doit d’avoir plusieurs qualités pour mener à bien son projet : ambition, persévérance, créativité et pragmatisme. Et ce sont toutes ces qualités et cette volonté qui amèneront le fameux facteur chance à votre projet. Rencontrer les bonnes personnes au bon moment, trouver le produit qui répondra aux attentes du marché ou créer un produit qui permettra de créer un besoin sont entre autres des moments où la chance aura une influence.

Pour autant, rencontrer les bonnes personnes signifie faire l’effort d’aller à la rencontre d’un nouveau partenaire, prospect ou client, ou faire le premier pas vers un investisseur potentiel. Cela survient aussi après un long travail pour élaborer un dossier capable d’attirer les professionnels.

« Il a eu de la chance que son produit fonctionne ». Là encore tout n’est pas dû à la chance. Lancer un produit qui fonctionne est toujours la résultante d’une longue étude des tendances, de beaucoup de recherches, de premiers essais infructueux, d’un pivot du créateur suite à un retour du marché.

Mais comme le dit l’adage, « la chance sourit aux audacieux ». C’est à cet instant que la persévérance intervient. Car même si sur 10 tentatives, 9 sont des échecs, cela vous apportera d’une part une belle expérience, mais surtout, cela vous permettra de réussir à la 10ème tentative.

Il faut considérer la chance non pas comme un heureux hasard mais comme la résultante d’un effort, venant récompenser une prise de risque. The harder you try the luckier you get disent les américains !

Donc, jeunes entrepreneurs, ayez confiance en votre projet, soyez persévérant. La chance n’est jamais loin pour ceux qui osent !

Les grands travaux au Nord de Marseille par Xavier Giocanti

Directement concernés par un des grands projets de Marseille, les quartiers Nord vont bénéficier prochainement de la mise en service d’un ouvrage majeur destiné à fluidifier la circulation périphérique.

La fameuse Rocade L2, projet lancé en 1933 par le plan d’urbanisation Greber rappelons le, permettra une fois terminée de relier l’est de la ville au nord.

Attendue par les habitants depuis de nombreuses années, la L2 aura pour but de désengorger les voies traditionnelles dont le tunnel Prado Carénage, et de faciliter l’accès à certaines zones de la ville, tel que les 15 et 16ème arrondissements de Marseille.Tracé rocade L2

Mais l’intérêt de la L2 ne se limite pas à la circulation.

Sur le plan économique et social, ce projet a pu créer de l’emploi dans les zones directement concernées. Depuis la reprise des travaux, des emplois ont été créés pour les différents chantiers de la Rocade, emplois qui ont permis de développer l’insertion.

Une maison de l’emploi a notamment été mise en place en 2014 au Carrefour du Merlan, afin de créer un espace d’échanges et d’informations au plus près des habitants.

La Rocade L2 a donc plusieurs objectifs : d’une part créer LE boulevard périphérique qui manquait tellement à notre agglomération, même s’il ne s’agit que d’un demi-boulevard, l’autre moitié étant réservée aux poissons (!) et d’autre part, faciliter l’accès à certaines zones comme le technopôle de Château Gombert ou les territoires d’Entrepreneurs, les ex zones franches, et permettre l’implantation de nouveaux projets de construction et avoir un impact indirect sur la création d’activités et d’emplois.

Les quartiers Est de la ville devrait bénéficier de la L2 d’ici septembre 2016. Quant au Nord de Marseille, ils devront attendre la fin 2017.

Je me réjouis de voir que l’un des plus grands chantiers de la ville (et l’un des plus vieux encore d’actualité) entre dans sa dernière ligne droite.

Marseille est souvent décrite comme une ville en chantier par les touristes et les personnes extérieures à la ville. Il est vrai que ces dernières années, nombreux ont été les travaux lancés (Vieux Port, quartier de la Joliette, les Docks, lignes de Tramway prolongées, etc.). Mais tous ces travaux permettent à la ville d’avoir un nouveau souffle. La fin de L2 en sera un bon exemple.

C’est une nouvelle page de l’histoire de la ville qui va bientôt se tourner, moins prestigieuse que le Mucem, mais tout aussi utile à la nouvelle Métropole qui va en hériter.

M comme Marseille – Par Xavier Giocanti

Finalisées le 29 mai dernier, notre ville dispose désormais de ses lettres hollywoodiennes. Installée sur le terrain de « Central Parc Foresta », la construction arbore des lettres capitales de 13,70 mètres de haut pour une longueur de 120 mètres.

A l’initiative de Netflix et en partenariat avec Résiliance, ce projet a été mis en place pour le lancement de la série éponyme. Plus qu’un simple clin d’œil à la structure hollywoodienne ou un coup de com pour le géant américain, cette structure fait écho au dynamisme de la ville en matière de tournage de films.

Marseille, s’il était besoin de le rappeler, est une ville qui compte. Et si son éclat est différent de celui de Paris, il n’en reste pas moins unique. Marseille, c’est ainsi un nom qui suffit à lui tout seul pour illustrer une saga ! Aussi bien pour le sport, son climat, sa nature exceptionnelle et les passions qui l’entourent, la ville a toujours inspiré de nombreux réalisateurs. Et n’oublions pas que le Nord de la ville a longtemps été un lieu de prédilection pour les peintres impressionnistes comme Cézanne ou Renoir, qui ont si bien mis en valeur les lumières de l’Estaque et de la Côte Bleue. Ces lettres viennent aussi rappeler qu’un chapitre entier de l’histoire de la peinture moderne s’est écrit à leurs pieds.

Présentée comme une structure éphémère, la ville de Marseille a fait part de son souhait de préserver la construction des lettres de Marseille auprès de Résiliance. Je me réjouis donc que Marseille soit mise en avant via Netflix (qui rayonne à l’international) et que nous y concourrions.

Nul doute que cette construction fera parler d’elle au-delà de la Méditerranée et constituera un signe distinctif supplémentaire. Et avec les grands événements à venir dans notre ville, une signature supplémentaire n’en sera que plus utile !

Les marseillais sont connus pour exagérer ? Qu’importe, c’est un stéréotype qui trouvera ici l’occasion de se vérifier et donnera une histoire de plus à raconter aux touristes ! En ce qui concerne les habitants de Marseille, eux non plus ne sont pas insensibles à la structure : nombreux sont celles et ceux qui en sont fiers. On trouve bien sûr des détracteurs, mais Marseille ne serait pas Marseille avec un consensus permanent !

Marseille

Sports et économie : l’opportunité de l’Euro et MP2017 – Par Xavier Giocanti

Marseille est probablement l’une des villes françaises où le sport, et plus précisément le football, tient une place très importante. 2016 et 2017 seront notamment marquées par deux beaux événements. D’une part l’Euro 2016 qui permettra au stade Vélodrome d’accueillir 6 matchs. Et 2017, année de la capitale européenne du sport, 4 ans après celle de la culture.

Outre l’aspect sportif, ces deux événements seront de bonnes occasions de promouvoir la ville et lancer une nouvelle dynamique économique, comme lors de l’année de la capitale européenne de la culture où près de 2 M° de touristes supplémentaires étaient venus visiter la capitale phocéenne.

 Il est ainsi important pour l’ensemble des acteurs publics et privés de se mobiliser pour mettre en avant nos atouts pour bénéficier de retombées économiques importantes.

Qui plus est, le rayonnement international de ces manifestations est aussi l’occasion pour Marseille d’attirer de nombreux professionnels. Il n’est donc pas rare que de grosses entreprises invitent des clients pour profiter de l’évènement, et ce sont autant occasions uniques qui peuvent se présenter  pour ceux qui auront la chance de saisir une opportunité d’investissement.

En matière d’investisseurs internationaux, il est important de ne pas négliger deux éléments essentiels : le facteur humain, et l’effet papillon.

Un investisseur individuel est et reste une personne pour qui l’accueil, la connaissance de l’environnement, et la confiance dans ses interlocuteurs sont des éléments déterminants de son choix. Tous ceux qui travaillent avec des partenaires chinois savent bien qu’une relation d’affaires se construit sur le long terme après plusieurs rencontres, souvent autour d’une bonne table et d’une bonne bouteille.

Et un bon dîner au bord de l’eau un soir d’été peut déclencher des effets inespérés quelques mois plus tard lorsque devra être prise une décision d’organiser un séminaire ou un salon international, ou la prise de participation dans une entreprise.

D’autre part, l’impact instantané de ces événements sur l’économie locale et plus exactement sur l’emploi n’est pas négligeable. Ces manifestions permettent notamment de créer des missions d’une soirée, une journée, une semaine voir plus. Ces missions d’accueil, d’accompagnement, de sécurité ou événementiels donnent ainsi accès à des emplois accessibles au plus grand nombre, avec une préférence tout de même pour ceux qui manient une langue étrangère.

Même si de courtes durées, ces missions sont toujours positives et pourraient permettre au terme de l’événement une éventuelle embauche.

Il est donc important pour la ville de ne pas « rater » ces événements car ceux-ci peuvent avoir des retombées ô combien importantes et ce sur de nombreux secteurs.

Et puis le sport, tel qu’il est pratiqué à Marseille par tous ceux qui marchent, courent, nagent, roulent, naviguent ou jouent au ballon, se pratique dans des conditions optimales et en toutes saisons.

Notre ville est un véritable stade olympique naturel, alors sachons en profiter pour mettre en valeur nos atouts !

L’OM et le cœur de la ville – Par Xavier Giocanti

L’actualité s’est emballée cette semaine sur la rumeur de ma nomination comme président de l’Olympique de Marseille. Lire la suite